En tant qu’infirmière libérale, vous avez un projet bébé ou grossesse en cours ? Ce pose alors cette question : comment ce bel événement va pouvoir se caler avec votre vie « trépidante » de professionnelle en libéral ?
Comptasanté vous apporte ses lumières et vous dit tout sur la gestion comptable de votre activité pendant cette période ! Quelles sont les aides disponibles ? Dois-je comptabiliser les allocs ? Et les indemnités journalières, comment ça marche ?
En effet, après l’installation, le congé maternité est souvent le sujet qui vous préoccupe le plus. Rassurez-vous, tout est prévu.
IDEL : l’allocation forfaitaire de repos maternel
Vous pouvez recevoir une allocation forfaitaire de repos maternel. Celle-ci permet de compenser la diminution de votre activité professionnelle et elle est versée sans condition, c’est à dire que vous pouvez la percevoir même si vous décidez de ne pas cesser votre activité ou en tout cas pas pendant les 8 semaines minium requises pour l’indemnité journalière. En 2022, son montant est de 3 428 € et est revalorisée chaque année (vérifiez régulièrement son montant sur le site Ameli.fr).
Cette allocation est versée en 2 temps :
- la 1ere moitié juste avant la fin de la grossesse, à la fin du 7eme mois
- la 2eme moitié après l’accouchement (elle peut être versée en 1 seule fois si l’accouchement a lieu avant le 7eme mois de grossesse)
=> Attention, n’oubliez pas d’adresser à la CPAM votre attestation d’accouchement !
Et la compta dans tout ça ?
Ces prestations doivent être comprise dans le BNC imposable. Il faut donc les prendre en compte dans votre comptabilité de l’année de leur perception (comme si c’était des recettes), quel que soit le régime d’imposition.
Indemnités journalières forfaitaires d’interruption d’activité et indemnités de remplacement pour les infirmiers/infirmières
Versée par la CPAM, vous pouvez recevoir une indemnité journalière. Elle est versée uniquement en cas de cessation de votre activité professionnelle libérale pour une durée de 8 semaines (comprenant 2 semaines avant l’accouchement).
Adresser à la CPAM une attestation sur l’honneur de tout arrêt d’activité + un certificat médical.
Et la compta dans tout ça ?
IDEM que pour les allocations forfaitaires : ces prestations en cause doivent être comprise dans le BNC imposable. Il faut donc les prendre en compte dans votre comptabilité de l’année de leur perception (comme des recettes quoi !), quel que soit le régime d’imposition.
Petit «+» :
- Communiquez à l’URSSAF l’estimation de votre bénéfice de l’année en cours (une marge d’erreur de 30% maximum est acceptée, sinon c’est 10% de pénalité). Avec cette démarche pour vous pouvez demander de suspendre ou de diminuer les mensualités, à une condition : si l’arrêt correspond à un trimestre civil.
- Concernant la CARPIMKO, elle rentre en compte à partir du 91ème jour en cas de grossesse pathologique. C’est à dire que les indemnités journalières ne sont versées qu’à compter de 3 mois. On vous le redit ENCORE une fois… Prenez une bonne protection sociale (mutuelle, prévoyance), c’est important; vous vous voyez 3 mois sans compensation, à gérer bébé et les charges qui continuent de tomber…
On n’oublie pas non plus les papas !
Le congé paternité existe. Il fonctionne sur le même principe que pour les mamans : en indemnités journalières. Et de la même façon, ces indemnités sont comptabilisables dans votre 2035. Votre comptable ne peut pas le deviner donc n’hésitez pas à bien communiquer avec lui et à lui fournir tous les documents nécessaires au bon déroulement du travail comptable de votre activité libérale.